Tout d’abord munissez-vous d’un joli verre à absinthe surmonté d’une cuillère percée destinée à acceuillir un morceau de sucre.
Avec une carafe, laissez échapper un mince filet d’eau bien fraîche sur le morceau de sucre cristalin. Le mélange alors, éclabousse l’absinthe qui attends patiemment au fond du verre.
Les éfluves dégagées par les sommités viennent caresser le contour des narines…
L’eau se transforme, pareil à un nuage menaçant, d’où l’expression : »troubler une absinthe ». Peu à peu le divin breuvage se tinte de blanc ou prends une couleur émeraude (selon les plantes utilisées).
Laissez reposer un moment…et voilà, vous pouvez déguster votre perroquet !
L’absinthe n’était pas une boisson ordinaire : absorbée à forte dose, elle pouvait provoquer des déliriums tremens, voir des crises d’épilepsie. La molécule contenue dans le plan d’absinthe nommée thuyonne était à l’origine de tous ces maux. Dans le langage populaire on disait »boire une absinthe c’est prendre le bus pour Charenton » . La ville de charenton était connue alors pour son asile psychiatrique !
Sous la pression des ligues anti-alcooliques et du monde viticole (car la consommation de l’absinthe faisait concurence à la consommation du vin) la fée verte rendit l’âme en Janvier 1915.
Aujourd’hui elle revient sur le devant de la scène , la thuyonne en moins mais pas complètement…
PS : L’abus d’alccol est dangereux pour la santé
Méfiez-vous des herzats d’absinthe à bon marché que l’on trouve dans des pays limitrophes, avec des couleurs vertes, rouges, des étiquettes à mourir…de rire ! Cela n’a rien avoir avec la bonne fée née en Suisse il y a plus de 2 siècles !